Application vocale, développement sur mesure

Outre la technologie de reconnaissance de la parole, l’assistant virtuel implémente une modélisation du langage utilisé par les humains. Ce sont les mêmes algorithmes qui sont utilisés par les chatbots. Le champ lexical peut être très riche et la structure syntaxique autorisée est celle de la langue usuelle du locuteur. Par ailleurs, la conversation n’est plus dirigée par une arborescence prédéfinie et figée mais réagit à un grand nombre d’expressions plus ou moins complexes.

Le principal écueil pour le concepteur d’une application d’assistant vocal est que l’utilisateur ne perçoive pas clairement le niveau de dialogue sur lequel l’application se place. Si l’utilisateur ne repère pas ou mal ce que le système est capable de comprendre, il tentera alors des invocations hors périmètre ou des demandes trop complexes, incomplètes ou inadaptées. Cela amènera inévitablement à une frustration de l’utilisateur. En effet, la patience de l’utilisateur avec les commandes vocales est très limitée. Après deux interactions successives infructueuses, l’utilisateur juge le système non fiable et commence à avoir un sentiment négatif. Il est donc très important de bien concevoir le schéma conversationnel et de l’adapter à chaque utilisateur et à chaque application.

Pour mettre en place un assistant vocal, il faut commencer à bien définir le but de l’application. Aucune application à commande vocale ne peut répondre à tout, malgré les apparences. Qu’il s’agisse de recherche vocale dans un catalogue de musiques ou d’une fonction de domotique pour commander vocalement un appareil de sa maison connectée, il faut la liste des commandes possibles à chaque étape de la conversation. Ainsi, on peut retranscrire clairement, dans les échanges successifs, les attendus de l’application afin de proposer un schéma conversationnel centré sur le but. L’ergonomie est alors claire pour l’utilisateur.